vendredi 15 mars 2013

La societé haitienne est-elle la crise en elle-meme



La société haïtienne est-elle la crise en elle-même? (Deuxième partie)
La crise haïtienne est une crise politique
Avant d’expliquer la crise politique d’Haïti, nous demanderons qu’on nous accorde la possibilité de donner la définition de Société, de Nation et d’Etat :
Une Société est un groupe d’hommes vivant ensemble sur un territoire déterminé, indépendant, et s’attachant à une constitution déterminée.
Une Nation du latin natio, naissance, extraction, dérivant de natus, né. C’est une communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse. En tant qu'entité politique, la nation, qui est un concept né de la construction des grands Etats européens, est une communauté caractérisée par un territoire propre, organisée en Etat. Elle est la personne juridique constituée des personnes régies par une même constitution.

Les critères évoqués ci-dessus ou une partie d'entre eux (identité historique, culturelle, linguistique, religieuse, géographique) ne peuvent à eux seuls caractériser une nation. Il y a aussi un système de valeurs, souvent résumé en une devise et qui repose sur un contrat social implicite entre les membres de la nation. Pour certains sociologues le seul critère déterminant est subjectif : il faut que les membres d'une communauté soient convaincus qu'ils relèvent d'une même appartenance nationale.
Un État est une organisation politique et juridique d'un territoire délimité, ce que la première édition du dictionnaire de l’Académie française de 1696 appelle l'État en tant que « gouvernement d’un peuple vivant sous la domination d’un prince ou en république », ou bien le pays lui-même, c'est-à-dire l'État entendu « pour le pays même qui est sous une telle domination ».
En droit international, un État souverain est vu comme délimité par des frontières territoriales établies, à l'intérieur desquelles ses lois s'appliquent à une population permanente, et comme constitué d’institutions par lesquelles il exerce une autorité et un pouvoir effectifs. La légitimité de cette autorité devant en principe reposer au moins pour les États se disant démocratiques –sur la souveraineté du peuple ou de la nation.
Ce qu’il faut souligner l’Etat n’est pas venu mais advenu. Il n’est pas une donnée mais une construction.
La nation quant à elle ne se confond pas non plus avec l’État sauf dans le modèle de l’État-nation. Si l'État se distingue du gouvernement car la notion inclut toute une dimension administrative et juridique, il arrive que sur le continent européen, l'influence de la pensée de Hegel fasse que l'on parle d'État là où le mot gouvernement serait plus exact.
Cependant, ce qu’il faut souligner, toutes les sociétés ne sont pas des nations. Il existe actuellement, dans l’humanité, toutes sortes de sociétés, normées ou sans normes ou de sociétés depuis les plus primitives, comme les australiennes, jusqu’aux plus  évoluées comme les démocraties occidentales. En  promettant d’utiliser de distinction classique de Durkheim entre les sociétés « polysegmentaires » à base de clans, les sociétés tribales, d’une part ; et d’autre part les sociétés « non segmentaires » ou intégrées. Parmi celles-ci on a confondu (Durkheim et certains auteurs ont aussi commis cette erreur) sous le nom de nation, deux sortes de sociétés qui doivent être distinguées. Dans les unes le pouvoir central est extrinsèque, superposé, souvent par la violence quand il est monarchique ; ou bien il est instable et temporaire quand il est démocratique. Celles-là ne méritent que le nom d’Etats, ou d’Empires, etc. Dans les autres, le pouvoir central est stable, permanent ; il y a un système de législation et d’administration ; la notion des droits et des devoirs de la patrie s’opposent et se complètent. C’est à ces sociétés, que nous demandons de réserver le nom de Nations.

Ce qui est important à souligner «Haïti a toujours été en crise», a-t-il déclaré lors d’une interview dans un magazine haïtien. René Depestre s’est rappelé avoir rencontré un historien polonais qui avait fait une étude brillante des nombreuses révisions de la Constitution haïtienne et il avait admiré sa clarté.
«Mais cette vie constitutionnelle n’a pas de racine dans la vie quotidienne et les institutions de ce pays, a-t-il dit. Nous n’avons jamais eu d’Etat.»
René Depestre n’est pas loin de la réalité. Haïti n’a jamais eu d’infrastructures gouvernementales solides, le pays est plombé depuis le début non seulement hérité d’un sérieux problème colonial et il a dû payer une indemnité faramineuse à la France durant quasiment tout le XIXe siècle, et a été dirigé surtout par des dictateurs où le pays a connu plus d’une vingtaine de coups d’Etats. Durant les dernières décennies, peu de bailleurs de fonds étrangers voulaient mettre de l’argent dans des ministères où il avait tendance à s’évanouir en fumée.
Essayons d’illustrer les faits :
Instabilité politique
L'ancienne colonie n'a quitté l'esclavage en 1804 que pour plonger pendant 209 ans de chaos politique. Entre 1804 et 1957, quelque 24 chefs d'État sur 36 seront renversés ou assassinés. Pour ajouter à ces crises, les Américains décident à la faveur de la première guerre mondiale d'occuper militairement le pays, jusqu'en 1934. Une occupation dure, qui ne permet pas au pays de sortir de la misère. L'épisode crée malgré tout des liens durables : par la suite, plus d'un million d'Haïtiens se sont réfugiés au États-Unis, en Floride surtout.
La Famille Duvalier, 29 ans de tyrannie
En 1957, François Duvalier, dit «Papa Doc», accède au pouvoir lors d'élections truquées avec l'appui de l'armée. Il établit un régime dictatorial, se basant sur sa milice personnelle, les «Tontons macoutes». Autoproclamé président à vie, il meurt en 1971, non sans avoir désigné son fils, Jean-Claude, comme successeur.
«Baby Doc» devient donc le nouveau président à vie et perpétue la tradition familiale des milices violentes et de la corruption. «Il faut que les choses changent ici», déclarera en 1983 le pape Jean-Paul II, en visite sur cette terre très catholique. C'est chose faite en 1986 : au terme de manifestations anti-gouvernementales qui font plusieurs dizaines de morts, «Baby Doc» est contraint à l'exil. Il ne reviendra qu'en 2011, pour être inculpé de corruption et vol.

Aristide est-il déçu par le peuple?
Le 16 Décembre 1990, le Président Jean Bertrand Aristide est élu démocratiquement de l'ile. L'espoir généré par ce prêtre proche des couches populaires, pourfendeur des «Tontons macoutes» et de l'impérialisme américain, est immense. L'euphorie sera de courte durée, Aristide étant renversé au bout de sept mois par un putsch militaire. Il reprendra son poste à la faveur d'une intervention américaine, en 1994. Mais dès lors, le régime n'aura de cesse de se durcir. C'est le retour à un système de milices, les «Chimères», et à la corruption. Aristide quitte le pouvoir en 1996, revient en 2000 mais fait face en 2004 à une grave insurrection. Sous la pression des États-Unis et de la France, il finit par démissionner et s'exile en Afrique du Sud (pour en revenir, comme Duvalier, en 2011). Dans le même temps, 7500 Casques bleus arrivent dans le pays pour tenter de le stabiliser.
Un pays dévasté par les fléaux
Le 14 Mai 2006, René Préval arrive à la présidence. Son accession au pouvoir marque la fin de la crise et du chaos. Haïti est alors l'un des pays les plus pauvres au monde. 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté (deux dollars par jour), plus de la moitié dans un état de pauvreté extrême (moins d'un dollar).
Face à cette situation économique désastreuse s'additionnant les fléaux naturels qui frappent souvent le pays. En 2008, année des émeutes de la faim qui ont soulevé le pays, quatre ouragans dévastent Haïti, faisant 800 morts. Deux ans plus tard, le 12 janvier, un séisme majeur secoue la région de Port-au-Prince. Il fait 250.000 morts et laisse plus de 1,2 million de sinistrés. À la mi-octobre, le choléra fait son apparition, tuant des milliers de personnes. (Journal le monde)
C'est dans ce contexte qu'a été élu en mars 2011 Michel Martelly. La victoire surprise de l'ex-chanteur populaire montre l'ampleur de la défiance des Haïtiens vis-à-vis de la classe politique.
La crise des partis politiques

les scrutins du 28 novembre 2010 et du 20 mars 2011 ont mis à nu les faiblesses de ces Partis politiques et ont été mis à l’écart ces entités qui sont des piliers du système démocratique. la crise de ces institutions et la destruction des forces politiques traditionnelles laissent un vide dans le paysage politique haïtien. Les vieux routiers de la politique sont aujourd’hui en mauvaise posture. Leurs pratiques durant ces 25 dernières années frustrent l’opinion publique qui s’autoconstruit et se choisit de nouveaux leaders. Souvent, les gens s’orientent vers des novices qui s’inscrivent dans une démarche de rupture avec la génération de vieux politiques engluée dans une transition démocratique qui parait sans fin.

Les progrès économique et social ainsi que les mutations culturelles ont contribué à atténuer les clivages idéologiques et sociaux tandis que la médiation favorise la personnalisation de la politique, selon Otto Kirchheimer. Depuis 1990, le début démocratique en Haïti, les partis ne sont jamais arrivés à faire preuve d’un leadership efficace. Ces entités sont en crise, elles ont mal digéré ces changements. Cette crise - à la fois d’identité et de représentativité - a largement contribué à les affaiblir. Il faut dire en réalité, les partis ne s’inscrivent dans aucune démarche idéologique et ne proposent, à travers aucun projet politique sérieux, une alternative viable aux structures sociales et politiques surannées. Aujourd’hui, ils ont bien du mal à faire face à la menace de disparition brandie par le rejet en bloc de la classe politique traditionnelle par la population et la sympathie accordée à certaines personnalités se trouvant généralement hors du champ politique. L’apathie et l’inefficacité criante des partis et groupements politiques exaspèrent les électeurs qui les sanctionnent à travers leurs votes en choisissant le chanteur Martelly.
Est-ce la responsabilité du peuple?
Est-ce une réponse que le peuple veut donner aux partis politiques?
Est-ce la responsabilité des leaders des partis politiques comme Evans Paul, Sauveur Pierre Etienne, Edmonde Bauzile, Victor Benoit, René Préval, Himmeler Rébu, Serge Gilles, Chavannes Jeune, etc…


La crise politique haitienne peut-il s’expliquer dans le choix du peuple? Car, la décantation entre le passé désastreux et le futur radieux est à venir puisque l’ histoire d’Haiti depuis son indépendance a été construite sur les émotions et les sentimentalités: Boisrond Tonnerre a été préféré à Charerron; Nord Alexis a eu gain de cause d'Anténor Firmin; Aristide à la place de Marc Bazin; Michel Martelly à Mirlande Manigat.
N’est-il pas important aussi de questionner pourquoi des artistes, des célébrités de même trempe que Martelly dans d’autres pays n’ont-ils pas pu accéder au pouvoir? N’est-ce pas une preuve palpable de la pauvreté intellectuelle, sociale et politique d’Haïti? 
A Libéria, une ancienne grande figure footballistique internationale connu sous le sobriquet de Georges Weah,  tente en 2005 une reconversion dans la politique en se présentant à l'élection présidentielle libérienne sous les couleurs du Congress for Democratic Change, après que le pays a connu plusieurs années de guerre civile. Le fait qu'il ait vécu à l'étranger durant la guerre civile, où il y a fait fortune, le rend « innocent » des crimes commis durant cette sombre période. Les sondages le placent, avec l'économiste Ellen Johnson Sirleaf, comme principal favori.
Sa principale adversaire, Ellen Johnson Sirleaf, qui a eu plusieurs postes à responsabilités, notamment à la Banque mondiale, critique Georges Weah pour son manque de formation et son inexpérience en politique. Ce dernier rétorque que ce ne sont pas des personnes inexpérimentées en politique qui ont mené le pays vers une guerre civile, ayant engendré plusieurs centaines de milliers de morts.
Le peuple libérien a tranché et a dit non à Georges Weah. Ce dernier perd finalement l'élection présidentielle du 8 novembre 2005 avec 40,4 % des voix ; il lui est alors proposé de collaborer au nouveau gouvernement en tant que ministre des Sports et de la Jeunesse par la nouvelle présidente élue.
Au Sénégal, le chanteur-vedette sénégalais le plus célèbre Youssou Ndour,  âgé de 52 ans,  candidat à l'élection présidentielle de février 2011, dans une déclaration sur la radio et la télévision Futurs Médias (RFM et TFM), appartenant à son groupe de presse.
            
"Depuis très longtemps", de nombreux Sénégalais "ont, par divers moyens, appelé ma candidature à la présidentielle de février prochain. J'ai écouté, j'ai entendu, je réponds favorablement à votre requête. (...) Je suis candidat", a déclaré M. Ndour, également président d'un mouvement citoyen créé en 2010 et baptisé "Fekke ma ci bollé" ("Je suis là, donc, j'en fais partie" en langue nationale wolof).
            
"C'est un devoir patriotique suprême, le meilleur des dons de soi. (...) Je suis l'alternative à l'Alternance", a-t-il ajouté, "l'Alternance" désignant au Sénégal le régime du président Abdoulaye Wade, un libéral arrivé au pouvoir en 2000 après 40 ans de pouvoir socialiste.


"C'est vrai, je n'ai pas fait d'études supérieures, mais la présidence est une fonction et non un métier. J'ai fait preuve de compétence, d'engagement, de rigueur et d'efficience à maintes reprises. A l'école du monde, j'ai appris, j'ai beaucoup appris. Le voyage instruit autant que les livres.
            
Né en octobre 1959 dans le quartier populaire dakarois de la Médina dans une famille modeste, Youssou Ndour est aujourd'hui un des artistes sénégalais les plus connus au monde, auteur de plus de 20 albums et qui cumule les casquettes.
            
Il a créé à Dakar un studio et une société de production, une société de micro-crédit, anime une fondation caritative en plus d'être patron de presse: outre RFM et TFM, le groupe Futurs médias comprend un quotidien, autant de médias bénéficiant d'une large audience dans le pays, et souvent critiques envers le régime du président Abdoulaye Wade.
            
A la création de son mouvement citoyen, il avait indiqué avoir l'intention de soutenir publiquement, pour la première fois, un candidat à l'élection présidentielle de 2012. "Je vais beaucoup plus éveiller les consciences, faire des tournées pour aider à comprendre et pour dénoncer les tricheurs", avait-il expliqué.
            
Dans sa déclaration lors de sa campagne, il a promis de ne pas ménager ses efforts pour "faire du Sénégal un pays qui se fait tout seul, par la main et la force de ses enfants", en déroulant son programme incluant des initiatives pour la paix dans la région troublée de la Casamance (sud), la bonne gouvernance, le développement de l'agriculture mais également des projets tournés vers le social, notamment la santé et l'éducation. "Ma vie est faite de 10% d'inspiration et 90% de transpiration", a-t-il dit.
Le peuple a tranché et dit non  à Youssou Ndour lors des élections.

Le president du konpa devient le président de la République d’Haiti
Joseph Michel Martelly, né le 12 février 1961 à Port-au-Prince, surnommé Sweet Micky ou Tet Kalé, est un musicien, compositeur haïtien,
Michel Martelly est un chanteur de kompa et un homme politique de droite avec des liens avec les partisans du coup d'État de 1991 en Haïti.
Il annonce en juillet 2010 sa candidature à l'élection présidentielle. Il est soutenu par deux musiciens très populaires Wyclef Jean et Richard Morse durant sa campagne électorale, qu'il effectue sous l'étiquette du parti « Repons peyizan » (« La réponse des paysans », en créole), dont il est à l'origine.
Le 21 avril 2011, le Conseil électoral provisoire le déclare officiellement vainqueur du second tour de scrutin, qui s'est tenu le 20 mars précédent, avec 67,57 % des voix face à Mirlande Manigat. Son investiture a lieu le 14 mai 2011.

Selon Elizabeth McAlister,  
Michel Martelly, élu en mars 2011 Président par un pays qui le connaît mieux sous le nom de «Sweet Micky», compose la bande originale existentielle avec une population où la jeunesse est à plus de 60%. La musique est un divertissement, mais c'est aussi une sorte de travail, une sorte de prière, et une sorte de politique. Dans un pays où l'âge médian est de 21 ans, et où la majorité des habitants est illettrée, l'écoute est un don raffiné, et l'information sonore une connaissance. A la campagne, les femmes chantent au rythme du pilon et du mortier en pilant le maïs, et les hommes binent leurs champs ou construisent des bâtiments au gré des mouvements coordonnés d'une chorégraphie ouvrière nommée konbit.
 Comme  Proust trempant sa petite Madeleine dans son thé, et se voyant d'un coup submergé par un flot de souvenirs involontaires, la voix de Sweet Micky a le don de transporter les Haïtiens dans un passé où, le temps d'une soirée, la vie était douce et le corps bougeait bien.
Avant d'être élu président d'Haïti, Martelly se faisait appeler «président du konpa», ce genre de musique haïtienne rythmée, célèbre pour son tempo entraînant, ses paroles faciles et lascives, et ses danses collé-serré. Dans l'obscurité des boîtes de nuit, ou dans les bals populaires, où l'on joue les disques de Sweet Micky depuis plus de vingt ans, les gens dansent dans les bras de leur chouboulout (chéri) et laissent la musique emporter leurs soucis, un plaisir fugace pour un pays qui doit toujours se reconstruire après l'effroyable séisme qui secoua Port-au-Prince, l'an dernier.
Mais les conseillers de Sola redoutaient que Martelly dût surmonter son image de «mauvais garçon» du konpa; après tout, c'était un homme largement connu pour des paroles telles «I don't care, I don't give a shit». Le même genre de problèmes auxquels tous les artistes ou les acteurs reconvertis en politique ont été confrontés, les Américains Al Franken et Arnold Schwarzenegger peuvent en témoigner.
Quant à Martelly, il était moins connu pour la politique que pour ses provocations: vêtu d'une jupe rose ou d'une couche-culotte sur scène, et cultivant l'aura d'un «bandit légal» (un titre d'une de ses chansons) et macho, exhibant une attitude de voyou qui ne se fait jamais prendre. Martelly avait ses propres idées politiques (plutôt droitières), mais elles se faisaient principalement entendre en coulisses. Il était ami avec des militaires haïtiens du coup d’Etat, devant lesquels il avait souvent joué, et tenait son nom Sweet Micky –en l'honneur– du redouté maire de Port-au-Prince, Michel François, qui fut ensuite reconnu coupable d'atteintes aux droits de l'homme. Néanmoins, quelques propos politiques, directs et crus, réussirent à filtrer de la musique de Sweet Micky. Sur scène, son pwen le plus connu était un riff de guitare aux paroles obscures quoique largement reprises: Pour qui ne connaît pas Micky, voici Micky. Le riff était suivi d'une réponse du public: «ko langet manman'w».

La décantation entre le passé désastreux et le futur radieux est à venir puisque l’histoire d’Haïti depuis son indépendance a été construite sur les émotions et les sentimentalités: Boisrond Tonnerre a été préféré à Charerron; Nord Alexis a eu la raison sur Anténor Firmin; Aristide à la place de Marc Bazin; Michel Martelly à Mirlande Manigat.
Accession au pouvoir du président Michel Martelly est la preuve palpable d’une société en crise.

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