dimanche 30 septembre 2012

 
Jean Sénat Fleury a dit sur
L'Affaire Belvil ou l'Affaire Kétant

La nomination de Me. Elco Saint-Armand comme Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince a soulevé le débât dans le dossier de Belvil ou l'Affaire Jacques Kétant.

Juge d'instruction en charge d'enquêter tous les dossiers de drogue, j'avais pris personnellemnt la décision de faire la descente des lieux dans cette maison à Belvil que j'avais placée sous scellée après 42 kilogrammes de cocaine et une forte d'argent ont été saisis. Un mandat d'arrêt a été décerné contre les nommées Wista et Josie Louis, inculpées dans le dossier. Un avis de recherche intertional a été aussi lancé via INTERPOL pour retrouver les deux présumés coupables.

Fort de son pouvoir, le nommé Jacques Kétant qui a un enfant avec la nommée Josie Louis a pris possession de la maison. Au-courant du fait, j'ai contacté le Commissaire de Police de Port-au-Prince monsieur Samson Auguste et je suis descendu au Parquet de Port-au-Prince pour avoir l'assistance d'un membre du Parquet pour la descente des lieux. Me Elco Saint-Armand a été désigné pour m'assister. Je suis descendu sur les lieux et Kétant a fait son apparition protégé par son commando. J'ai ordonné son arrestation et il a appelé ses contacts pour avoir leur protection.

Dans la même soirée, le ministre a révoqué le Commissaire de police qui m'accompagnait et trois jours après on a révoqué le Substitut Elco Saint-Armand. J'ignorais que le ministre Lissade était l'avocat de Kétant et il protégeait ses intérêts. Une conférence de presse a été organisée au ministère de la justice et le ministre Lissade par la voix d'une porte-parole a dénoncé le caractère illégal de la perquisition et en même temps a fait lire le procès-verbal dressé par le juge de paix de Pétion-Ville dans lequel Jacques Kétant dénonçait que Jean Sénat Fleury a volé des bijoux, des tableaux, des chaussures dans la maison et a réclamé $1 mllion cinq cent mille dollars.

Le 25 juin 2001, le ministre Lissade a signé ma lettre et j'ai été révoqué arbitrairement. J'ai porté l'affaire devant la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, la Commission de Justice au parlement, j'ai contacté plusieurs instances internationales.

Après un an d'enquête, et incapable de prouver l'accusation, le président Aristide a signé ma lettre de réintégration le 25 Juin 2002. Le ministre Lissade a été révoqué.

Les agents de la DEA (Drug American Reinforcement) après quelques mois ont descendu en Haïti et ont procédé à l'arrestation de Kétant, Wista et Judie qui sont condamnés pour traffic de drogue et actuellement en prison à Miami. Conséquences de cette affaire, on a forcé le gouvernement haïtien a signé un accord avec l'administration américaine stipulant que dorénavant tout individu accusé de trafique de drogue et arrêté en Haïti devrait être extradé aux Etats-Unis d'Amérique.

La raison de mon intervention, dans le dossier est pour prendre la responsabilité de cette perquisition à Belvil. Juge d'instuction, j'ai agi et si j'ai à le faire je le refairais selon le principe: "Nul ne peut placer la justice en défi." Kétant fut un dealer de drogue, j'étais un juge...Je faisais mon devoir. Qu'on laisse en paix Elco Saint-Armand qui est aujourd'hui victime du fonctionnement d'une société délinquante.

Jean Sénat Fleury a volé des tableaux, des chaussures, des bijoux chez Jacques Kétant et a réclamé un million cinq cent mille dollars.... Une accusation fallacieuse que Kétant supporté par le ministre Lissade a passé. Cette chanson est répétée par la presse et par des individus sans aucune connaissance des faits.

En 2005, j'ai démissionné dans la justice haïtienne. J'ai laissé Haïti et comme contribution j'ai écrit plusieurs ouvrages pour alimenter le débât sur la réforme judiciare. J'ai instruit plusieurs dossiers importants dans le système: Raboteau - Jean-Dominique - Jean-Marie Vincent - Gérard Jean-Juste - Mireille Durocher Bertin...J'ai rendu l'ordonannce dans le dossier de double nationalité contre Andy Apeid, j'ai rendu aussi l'ordonnance dans le dossier de Judie C. Roy....J'ai passé deux ans comme formateur à l'académie de police - cinq ans comme formateur à l'école de la Magistrature - deux ans comme directeur des Etudes au sein de cette école. En total, dix- huit ans dans le système judiciaire.

Elco Saint-Armand a été mon élève dans la première promotion de l'école de la magistrature et bénéficiaire d'une bourse d'études, il a complété deux ans de formation à l'école nationale de la magistrature de Paris... Jusqu'à preuve contraire, il est un homme honnête, compétent qui a sacrifié son temps pour Haïti.

Je dis, cessez les accusations. Haïti est un pays tellement pauvre et qui a tant besoin de cadres, que détruire Elco Saint-Armand est une perte pour le pays.

Accuser Jean Sénat Fleury... Allez-y... Mais, l'histoire reconnaîtra qu'il a été le petit juge qui a osé défier le camp "La Familia."

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