samedi 29 septembre 2012

Quelques mots sur la Crise de sous-développement en Haiti


Le souci de réfléchir sur Haïti et comment apporter à ce pays du soutien qui présente les signes d'une nécessité de développement et qui patauge dans le sous-développement. Le niveau atteint par la crise dépend de la qualité de gestion du sous-développement. Une mauvaise gestion du sous-développement peut conduire à une crise très accentuée tandis qu'une gestion rationnelle peut déboucher sur des crises de sous-développement moins aigues. Par exemple, Haïti a fait une très mauvaise gestion de son sous-développement ce qui rend très difficile le processus pour en sortir. C'est à dire atténuer le sous-développement en Haïti en 2012 pose plus de problèmes qu'en 1982 ou 1990. Les variables économiques, sociales montrent des chiffres alarmants ; la situation de l'appareil étatique n'est pas meilleure ; les institutions du secteur privé dans son sens large (affaires et autres) n'offrent pas non plus de perspectives intéressantes.

Ce constat n'est pas étonnant puisque lorsqu'un pays végète dans une crise chronique de
sous-développement, il est raisonnable que toutes les institutions (privés et publiques) soient en crise. Aucun secteur ne peut porter à lui seul la responsabilité de la crise parce que les secteurs sont imbriqués les uns dans les autres, fonctionnent ensemble régulièrement et donc entretiennent des relations plus ou moins harmonieuses ; Sinon, ce ne serait pas la crise mais la disparition purement et simplement. En Haïti il n'existe pas d'un côté une société civile et un secteur privé des affaires qui se portent bien et de l'autre côté un secteur étatique qui va mal ; tout le monde va mal. Ceux-là qui nous gouvernent ou qui sont dans le législatif viennent de la société civile, si l'état ne délivre pas la bonne marchandise c'est parce ce que la société civile ne se met pas en situation pour qu'il le fasse. Il ne faut pas se plaindre de l'inefficacité de l'état, il faut plutôt se lamenter sur notre incapacité à faire en sorte que l'état devienne efficace car son inefficacité peut être le résultat des actions malhonnêtes ou de notre inaction.

Evidemment ce n'est pas l'Etat qui fera sortir du sous-développement mais l'Etat sera une institution importante pour accompagner le processus. La question principale est de savoir comment et par où commencer ?

Force est de constater qu'actuellement le pays n'est pas engagé dans le processus visant à le sortir graduellement du sous-développement ou en d'autre termes les institutions privées et publiques, les mentalités ne sont pas encore branchés sur la route pour sortir du sous-développement. D'où viendra alors le déclic ou le fait déclencheur ? il y a eu l'idée de conférence nationale pour jeter les bases d'un véritable plan de développement ; Notons que c'est le gouvernement de la République qui aurait eu la responsabilité de lancer la conférence nationale. Tout le monde sait que cela ne s'est pas produit tout simplement parce que la collectivité n'était pas prête à une telle approche.


Sortir de la crise du sous-développement suppose une prise en main du pays par ceux-là même qui souffrent et payent le prix de la crise, c'est -à-dire, l'ensemble de la collectivité haïtienne. Le pays a beaucoup de potentialités ; cela ne suffit pas de le dire, il faut que la majorité qui souffre arrête de se plaindre avec des notes de presse et des propositions sans lendemain, elle doit faire son devoir, le mettre au propre et l'imposer comme la norme. Il n'est pas logique que la norme soit ce que nous ne voulons pas. Le Développement Economique est-il possible en Haïti, il suffit de ne pas nous mentir à nous-même et de mener le vrai combat."

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